Amary NDack était un rassembleur et un constructeur d’unité. A la fondation du village en 1882, de populations d’origine diverse ont convergé vers Thiénaba : parents, anciens du jihad, persécutés à la recherche de refuge, malades. Cette population originelle a été formatée dans le moule unique de la fraternité musulmane. Les unions et alliances entre ces groupes sont à à l’origine de la communauté confrérique.

L’humanisme social à la base d’une société de « nawle » n’est possible que lorsque les plus puissants ont le sens de l’humilité. C’est pourquoi, enseignait-il, la concorde sociale est mise en danger quand par malheur le détenteur du pouvoir n’est pas intérieurement stable, ne jouit pas de paix intérieure. A contrario, lorsque le détenteur du pouvoir est un leader intérieurement équilibré, la paix sociale qui en découle est favorable à l’éclosion des performances intellectuelles et au progrès. Toutes les époques fastes de l’Islam, aimait-il rappeler, se sont caractérisées par un leadership de paix et de stabilité : L’empire Abbasside sous Al Mansour, l’Andalousie, Cordoue… ont permis d’enfanter Ibn Abbas, Avicenne et Ibn Khaldun, Averroès et Ibn Arabi. Préservé du tourbillon qui l’entoure, investi de paix intérieure, l’homme est alors armé pour projeter cette paix dans son environnement social.

Une des clé de la concorde sociale, professait-il, est l’aptitude au pardon : lorsque deux parties sont en conflit, l’initiative du pardon doit toujours venir du plus fort. C’est là un des grands enseignements de l’ouverture de la Mecque. Mais pour y arriver, il faut savoir se conformer à un enseignement de Dieu qui a joué un rôle fondamental dans la formation du Prophète au leadership : être capable de ravaler sa colère pour que les gens vivent en paix.

Une autre clé pour ouvrir la porte de la paix sociale, professait-il, est d’humaniser, par la miséricorde, l’inévitable verticalité qui régit les sociétés humaines. Pour y arriver, il faut se conformer à un autre enseignement du Prophète PSL tiré du saint Coran. Que chacun traite avec humanité celui qui est en dessous de lui, en âge, en puissance matérielle, en savoir, en force physique, en pouvoir politique ou autre. Alors il sera traité avec miséricorde par celui qui est au dessus de lui c’est-à-dire Dieu le Tout Puissant.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here