A sa mort, en 1946, l’héritage d’Amary NDack fut perpétué par Serigne Ibrahima Seck. Homme de Dieu pétri de baatin, charismatique, autoritaire et généreux tout à la fois. Bâtisseur infatigable il a entamé le processus d’urbanisation et de modernisation de Thiénaba. Serigne Ibrahima était un leader global, un khalife absolu. De cet homme multidimensionnel nous faisons le choix de traiter la diplomatie qui s’est déclinée, vingt-sept ans durant, sur deux registres opposés : une relation toute de méfiance avec le pouvoir politique et l’investissement personnel pour la permanence et l’excellence des échanges entre confréries.
Serigne Ibrahima a investi son temps et son énergie à cela, avant d’être rappelé à Dieu un an après la visite de Kaolack, en 1973. De lui, l’histoire retiendra la relation tumultueuse avec Senghor, son opposition catégorique au code de la famille et l’excellence de ses relations avec l’ensemble des confréries du Sénégal.