Dans une subtile typologie de la paix, Amary NDack professait que la vie du croyant n’a de sens que si elle est mobilisée en direction de la paix durable. Il existe, aimait-il rappeler, plusieurs niveaux dans la perception et la réalité de la paix. La paix telle que vécue par l’individu ; la paix entre individus ou paix sociale. Ces deux variantes relèvent de la catégorie de la paix relative. Or celle-ci n’a de sens que si elle sert de tremplin pour préparer la paix absolue ou paix durable.
Pour le croyant, la paix intérieure et la paix sociale n’ont de sens qu’investies au service de la paix durable. C’est-à-dire de la paix éternelle dans la vie future. Le croyant ne connaîtra la vraie paix que lorsqu’il entendra la salutation de ceux qui franchissent la porte du paradis. Cette paix vaut tous les sacrifices y compris celle de la vie. Qui vous agresse physiquement ou même vous tue, ne vous prive que de la paix relative. Qui vous pollue la vie en détruisant vos vertus, en vous éloignant de la voie tracée par Dieu, vous prive de paix durable, de paix absolue.
C’est pourquoi lorsque la colonisation et les ceddos ont voulu priver Cheikhou Ahmadou et Amary NDack des conditions de préparer la paix durable, ils ont fait le choix de sacrifier leur vie, donc leur paix relative. Ceci est le fondement de toutes les entreprises de Jihad, y compris celle d’Amary NDack.